Rencontre avec Omaira TUIHANI, une femme discrète et sincère. Nous vous laissons découvrir l’interview de cette artiste qui est une véritable touche-à-tout, qui aime s’exprimer au travers de la gravure, de la sculpture, de la peinture.

Peux-tu te présenter ?

Omaira, avec pour signature OT – originaire de Tahiti.

Quel est ton parcours ?

Je dessine depuis mes 15 ans, puis j’ai fait la formation CMA pendant 3 ans, avec la première année en option gravure/ sculpture puis la deuxième année avec le BPMA.

Pourquoi avoir choisi de devenir artiste ?

Après les diplômes, on avait une exposition collective à préparer, c’est à ce moment là que j’ai sentie que je voulais devenir artiste.

D’où te viens ta passion pour l’art ?

Mon père a toujours dessiné et ma transmis cette passion. Je suis plus une dessinatrice qu’une graveuse. C’est au CMA que j’ai découvert la gravure, la sculpture, la peinture, cela m’a apporté de nouvelles connaissances. Le CMA permet aussi de pouvoir se lancer en bénéficiant de par exemple d’indemnités pour investir dans du matériel.

Peux-tu nous en dire plus sur ton univers artistique ?

Contemporain, moderne.

Quelle est ta matière de prédilection ?

La nacre.

Quels sont les outils avec lesquels tu aimes travailler ?

Pour le dessin c’est mon stylo bic, et la machine à graver pour la gravure. Ce sont mes deux outils essentiels.

Quelles sont tes sources d’inspirations ?

L’actualité qui est une source inépuisable. Par exemple il y avait une pénurie de riz, et c’était la grande saison du « Uru » (arbre à pain), le thème c’est a tomo mai, et j’avais envie de parler du ma’a, car cela fait partie de la culture polynésienne que de manger ensemble. Et j’avais envie de m’exprimer au sujet de la pénurie du riz, car c’était une situation qui affectait la population. Alors que paradoxalement, c’était la pleine saison du « Uru ». L’art permet aussi d’éveiller les consciences.

Quelle est ton expérience artistique la plus marquante ?

C’est lors de la 5ème édition du Pūtahi, qui est un regroupement d’artistes océaniens. Pendant 2 semaines, on a pu échanger avec tous les artistes, et on a découvert leur univers puis il y a une exposition d’œuvres individuelles et collectives. Cela permet de s’ouvrir au monde.

Quel est ton rapport avec ton public ?

Je suis plutôt discrète.

Quel est ton rêve d’artiste ?

Je me remets beaucoup en question, mon rêve c’est de garder ma liberté artistique.

Quels sont tes objectifs/ projets pour l’année 2022 ?

Voir des expositions et continuer à créer.

Où trouve-tu ta motivation ?

Je fonctionne vraiment au feeling, quand j’ai une idée qui arrive je me lance et j’exprime cette idée soit au travers de la gravure ou bien de la sculpture.

Quels conseils pour un jeune qui aimerait se lancer ?

Ce n’est pas un métier facile, faut accepter que ça ne marche pas toujours. Faut être passionné, et faut se lancer.