L’artiste Gotz expose jusqu’au 14 novembre à la galerie du quartier du commerce Walk of Arts. Le peintre nous invite à découvrir vingt-sept toiles abstraites inédites ainsi qu’une rétrospective de ces vingt dernières années à travers une sélection de vingt tableaux. Attention, vous allez en prendre plein la vue…

Bienvenue dans le monde de Gotz ! Encore une fois, l’artiste nous surprend en nous dévoilant ces dernières toiles réalisées dans son atelier avec cet élan de liberté qui le porte. L’artiste s’exprime sans chercher à maitriser son processus de création mais au contraire en s’ouvrant à un travail plus intuitif. Le résultat est bluffant. Des tableaux remplis de couleurs, de mouvements, d’ondes s’offrent ainsi au visiteur comme un livre ouvert sur l’âme de l’artiste. À chacun d’en faire ce qu’il veut, de l’interpréter, de se l’approprier, d’essayer de comprendre le peintre, de sentir son émotion, de le comprendre…ou pas. Ces œuvres sont l’aboutissement d’un long travail de déstructuration qui a permis à Gotz de se libérer des formes pour laisser entrer la lumière pure, la couleur pure et l’énergie dans ses toiles.

Un long processus créatif

Dans les années 2 000, Gotz peint des modèles vivants, parfois d’après des photos. Le corps est un prétexte, un véhicule pour parler des émotions. 2023, les images ont disparues, les sujets effacés, le figuratif a entièrement fait place à l’abstrait. Gotz nous explique comment en vingt ans, petit à petit il a réussi à se libérer des images. « Cette rétrospective met en lumière mon cheminement artistique. Au fil des années, j’ai réalisé que ce que je représentais sur la toile, quel qu’en soit le sujet, était mon propre reflet.  Alors pourquoi ne pas me libérer de l’image en trouvant un moyen différent de m’exprimer ? J’ai commencé à travailler avec des fonds texturés, structurés dans lesquels petit à petit les formes ont disparu et mon sujet principal s’est ainsi révélé : la lumière ! Ça a pris du temps, ça été compliqué ! J’ai découvert une liberté nouvelle que je n’avais jamais connue en peinture. J’ouvre des espaces, je les étire, je les contracte, je parle d’énergie en mouvement, et de souffle. Il y a des accélérations dans ma peinture et des silences parfois. Aujourd’hui ça m’ennuie d’avoir une idée d’image, de savoir où je vais… je laisse faire les choses, je me fais confiance. Si mon expression se cristallise sur la toile, c’est bien, ça me met en joie, sinon, la toile reste à l’atelier. » Toutes celles qui ont rendu heureux l’artiste sont donc exposées à la galerie Walk of Arts jusqu’au 14 novembre !

Isabelle Lesourd