Deux mètres et demi de haut et plus de 3,5 tonnes… le penu géant qui orne depuis lundi les jardins communs au ministère de la Culture et de l’environnement et au CESC ne passe pas inaperçu. Signée Jonathan Mencarelli, l’œuvre sera inaugurée très prochainement.

Choisi au terme d’un appel à projets lancé par le ministère de la Culture et de l’Environnement, Jonathan Mencarelli a livré son travail ce lundi 2 décembre. Et quel travail ! « J’ai proposé plusieurs projets qui correspondaient à cet environnement, à cet espace qui était disponible pour une sculpture monumentale » explique l’artiste, heureux que ce soit finalement sa vision du penu qui a été choisie. « En fait, j’ai travaillé depuis longtemps sur toutes les sculptures traditionnelles polynésiennes que j’ai un peu revisitées, fait un peu à ma manière (…) Comme c’est pour le ministère de la Culture, il fallait quand même un symbole culturel fort et je trouvais que le penu collait parfaitement bien avec cette idée-là » rajoute Jonathan Mencarelli.

L’artiste explique également son choix de sculpter un penu émergeant pour moitié de la roche basaltique. « Il y a encore l’autre moitié qui est à l’intérieur de la pierre. En tout cas, que l’on peut imaginer à l’intérieur. C’était un peu la thématique imposée du ministère pour ce projet-là : le rapport entre nature et culture. Donc le côté penu pour la culture et le côté brut de la pierre qui reste de la roche naturelle pour le côté vraiment naturel, les deux qui s’interpénètrent, qui se fondent l’un dans l’autre. »

Trois mois de travail ont été nécessaires à l’artiste pour tailler cette pierre trouvée dans la vallée de la Punaruu. Au final, le penu de Jonathan Mencarelli mesure de 2,5 mètres de haut pour un poids de 3,5 tonnes. C’est donc avec une certaine émotion qu’il a vu son œuvre érigée dans les jardins communs au ministère de la Culture et de l’Environnement et au CESC. « C’est une chance et c’est assez rare de pouvoir faire des sculptures monumentales. Et le fait que ce soit exposé dans un espace public, qui a une visibilité importante à long terme, c’est une sorte de concrétisation d’un rêve de pouvoir montrer son travail au plus grand nombre et d’une manière gratuite » confie le sculpteur.

« C’est un beau projet qui se finalise. Une fois que tout sera mis en place, le socle recouvert de terre sur une petite bute, la sculpture sera parfaitement intégrée dans son environnement proche. Le soleil va tourner autour. Il y aura toujours des ombres différentes qui vont se dessiner dessus », conclut l’artiste.