Jean Gabilou, de son vrai nom Gabriel Lewis Laughlin, dit John Gabilou, né à Papeete le 28 février 1944 est un chanteur français tahitien ayant représenté la France au Concours Eurovision de la chanson 1981.

Issu d’une famille de dix enfants, il grandit à Papeete jusqu’à l’âge de 13 ans avant de s’installer à Faa’a en compagnie de sa famille.
En 1963, un ami, Robert Raoul, lui demande de chanter une mélodie à l’hôtel Matavai. Il interprète alors deux valses et un chant religieux intitulé « When the Saints Go Marching In » en version rock. Le soir même, il obtient son premier contrat à 60 CFP de l’heure et il décide de vraiment se lancer dans la chanson.

C’est le début d’une longue carrière. Il se produit pendant deux ans avec les frères Vemaudon. Ensuite il chante dans un club nommé le Pitate avec les deux frères Hars pendant encore deux ans. Un guitariste nommé Petiot vient alors le solliciter pour qu’il intègre le groupe nommé les « Barefoot Boys » qu’il rejoint à l’âge de 23 ans. Puis, on lui propose de chanter au Bar Léa. Il y chante de 1966 à 1968 puis se sépare des « Barefoot Boys ». Il crée son orchestre nommé les « Banjo Boys », un groupe formé avec ses amis Kitty Salmon, Jacky Bougues, Marius Charles et Michel Garcia.

La chanson « Petite île sacrée » sort en 1968 et le disque se vend à 54 000
exemplaires.

En 1969, il effectue son premier voyage en Nouvelle-Calédonie. En 1971, il chante à l’hôtel Tahara’ a et se fait remarquer par une dame nommée Paulette Vienot. L’année suivante, elle l’envoie aux États-Unis pour rencontrer des managers. La même année il part en Angleterre et à Paris. Il signe un contrat à Paris avec Eddy Barclay pour le titre « Moi les filles, je les aime ». Une chanson qui ne rencontre pas le succès escompté.

En 1979, il part aux États-Unis.

En 1981, il est contacté pour représenter la France à l’Eurovision. Après une longue et difficile sélection en métropole, il interprète la chanson « Humanahum » et, malgré une grippe, finit troisième du concours, avec 125 points.

En 1983, il fête ses vingt ans de carrière à Papeete, puis, en 1985, se marie avec Moeata. Il parcourt toute la zone Pacifique avec elle et se produit au Japon, en Australie, en Nouvelle-Zélande.

En 1993, il revient sur scène avec « Hei No Tamatoa ». C’est alors qu’une terrible rupture intervient dans sa vie de chanteur. Nous sommes en 1995. Gabilou, suite à une manipulation chez un ostéopathe, perd momentanément sa voix. Heureusement, tout finira par rentrer dans l’ordre et, dès l’année suivante, il sort l’album « Rohipehe ».

En 2000, autre tournant dans sa vie d’artiste, il décide de produire lui-même ses chansons en collaboration avec le chanteur Andy Tupaia. Avec son ami John Marotea Mariassouce qui l’aide à produire un album dans lequel il enregistre la chanson « Fakateretere » qui fait un tabac. L’album se vend à 40 000 exemplaires.

Gabilou continue à se produire sur scène. En 2001 et 2002, il a été invité à Rarotonga, aux îles Cook, pour chanter devant 3500 personnes. En 2003, il se produit aux Oscars de la musique polynésienne.

En 2013, Gabilou fête ses 50 ans de carrières dans la chanson à l’Otac (Maison de la Culture) où il fait plein malgré le tarif de la place : 10 000 Fcfp.

Après les nombreuses années ou il s’est produits sur la scène de To’ata, l’artiste à décidé de faire un dernier spectacle le 8 août 2014 qu’il appellera « Gabilou – The last one à To’ata ». Pas qu’il arrête de chanter mais plutôt va se consacrer à exporter sa musique vers de nouveau horizon. Il s’est depuis produit aux États-Unis et bientôt en sur la scène mythique de l’Olympia .